« J’aime mieux une injustice qu’un désordre »



« J’aime mieux une injustice qu’un désordre » disait Goethe car pour lui « toute désobéissance pour la justice fait durer les abus ». De même Alain (Émile Chartier) jugeait impossible dans toute action difficile et surtout à la guerre, de se passer d’un chef, et de remettre aux mains du chef moins qu’un pouvoir absolu : « Une action ne peut réussir que par l’accord des exécutants ; et quand ils auraient la meilleure volonté du monde, ils n’accorderont pourtant que par la prompte exécution des ordres, sans qu’aucun des subordonnés s’amuse à juger ou à discuter. Qu’est-ce à dire, sinon que devant le refus ou seulement l’hésitation, le chef doit forcer l’obéissance, ce qui conduit aussitôt à la dernière menace, et l’instant d’après à l’exécution, sans quoi la menace serait ridicule. J’admire que les gens qui reçoivent aisément la guerre parmi les choses possibles, invoquent pourtant ici l’humanité et la justice, comme si l’on avait le loisir d’être humain et juste quand l’ennemi vous presse. »
Benoît Spinoza, qui a éclairé tous ces rapports du citoyen et des pouvoirs de son éloquence serrée : « La fin de l'État n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à celle de bêtes brutes ou d'automates, mais au contraire il est institué pour que leur âme et leur corps s'acquittent en sûreté de toutes leurs fonctions, pour qu'eux-mêmes usent d'une raison libre, pour qu'ils ne luttent point de haine, de colère ou de ruse, pour qu'ils se supportent sans malveillance les uns les autres. La fin de l'État est donc en réalité la liberté. Nous avons vu aussi que pour former l'État, une seule chose est nécessaire : que tout le pouvoir de décréter appartienne soit à tous collectivement, soit à un seul... C'est au droit d'agir par son propre décret que chacun a renoncé, non au droit de raisonner et de juger...
Nous voyons donc suivant quelle règle chacun, sans danger pour le droit et l'autorité du souverain, c'est-à-dire pour la paix de l'État, peut dire et enseigner ce qu'il pense : c'est à la condition qu'il laisse au souverain le droit de décréter sur toutes actions, et s'abstienne d'en accomplir aucune contre ce décret, même s'il lui faut souvent agir cri opposition avec ce qu'il juge et professe qui est bon. »
Si le pouvoir peut être réduit à la puissance matérielle et à l'obéissance indifférente par la seule critique de l'opinion, le maintien de la paix peut arriver à réduire la puissance matérielle des pouvoirs.

Si par malheur on crée un chaos dans le pays pour la seule chute d’un Président, il faudra s’attendre que le prochain soit aussi déchu par la vindicte populaire. Car si on amène des gens à défier le pouvoir pour ses fins politiques, c’est sûr qu’une fois élu ce dernier règnerait en monarque par peur d’être écarté par un mouvement pareil. La seule chose qui importe actuellement est d’exiger la clarté du scrutin présidentiel et que les candidats aillent sécuriser leurs votes.

Il est temps qu’on arrête le désordre social cela ne fait que nous plonger dans un avenir obscur sans lendemain.

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