Ibou, une vie bouleversante!
Ibou se lève de très bonne heure pour son rendez-vous
d’embauche, sur sa montre il est 6h du matin. Après sa prière de l’aube, il se
précipite vers l’arrêt bus pour se rendre en ville. Même pas 5mn le bus est là,
Ibou tout souriant se frotte les mains quand il a aperçu celui-ci.
Juste après 40mn de route, Ibou est arrivé à destination et
il est 8h05mn à cette heure il lui reste beaucoup de temps du moment qu’il est
convoqué à 10h. Il en profite pour prendre son petit déjeuner pour se faire un
plein d’énergie.
En voyant Ibou on ne croirait pas qu’il est marié depuis
plus de 6ans avec une de ses cousines. A peine générer les 22ans, Ibou est sermonné
par son père pour qu’il se marie avec Soxna. Son père avait une autre vision du
monde, car il décrivait la vie actuelle comme un champ de guerre entre hommes
et femmes. Pour lui le nerf de la guerre est le sexe l’ennemi à abattre est le
jeune homme qui a réussi très tôt sa vie. Donc pour ne pas exposer Ibou son
père l’entraine dans un mariage précoce où les deux partenaires ne se connaissaient
pas. Ce père en voulant sauvegarder l’avenir de son fils, il ne savait pas que
la fille qu’il lui avait confiée comme épouse était une garce de première
catégorie.
Tina : bonjour monsieur,
Cette voix mielleuse avait transpercé les oreilles d’ Ibou
pour venir réveiller son cœur endormi dans des déceptions à n’en plus finir.
D’un geste brusque et soutenu, le monsieur se retourne et une lumière qui
faisait qu’il n’arrivait plus à trouver les mots pour répondre à cette
charmante demoiselle ;
Ibou : qui… quoi… oh pardon, tu t’adresses à moi ?
Tina, à travers ses yeux d’ange apercevait un visage d’homme
de caractère dont il rêve d’en avoir pour être son futur époux, sortait en elle
un sourire assassin qui ne laissera pas indemne Ibou ;
-
Oui monsieur, je te disais bonjour,
-
Bonjour,
-
Excusez-moi je suis à la recherche du service
des passeports ?
Rapidement Ibou s’autoproclame guide professionnel,
-
Mademoiselle dis-toi que tu es arrivée, tu sais
j’allais rentrer mais je vais t’emmener vite fait si tu n’y vois pas
d’inconvénient ?
-
Non tu pourrais seulement m’indiquer le chemin à
prendre je ne voudrais pas abuser de ton temps,
Ibou, qui était un as de la séduction sort ses poèmes pour
se mettre en valeur ;
-
Toi aussi quel temps, le temps n’existe plus
lorsque tu m’as parlée, c’est toi mon horloge sans toi tout s’arrête est-ce que
tu comprends ça ?
La demoiselle toute émue ne savait plus quoi dire devant
d’aussi belles paroles, mais comme toute fille elle se gardait d’être un peu
méfiante face à des garçons qui n’avaient qu’une seule chose dans leur tête qui
était de collectionner des conquêtes.
-
C’est gentil de ta part je n’aimerai pas te
déranger pour ça je suis assez grande et bien portante, aussi que je pense que
je ne suis pas assez bête pour ne pas comprendre les explications que tu me
fourniras pour aller jusque-là bas, ou bien c’est si compliqué ?
-
Non ce n’est pas compliqué, mais cela ne me
coûte rien de t’aider car en t’aidant j’aurai au moins accompli quelque chose
de positive dans ma journée d’aujourd’hui, ne me prives pas ce chance s’il te
plait,
-
Bon si tu le vois ainsi, je te suis,
-
On y va.
Ainsi ils se mettaient à marcher côte à côte, Ibou
commençait à poser des questions sur Tina sur son nom, là où elle
habitait, son numéro de téléphone etc… Tina, elle aussi donnait toutes les
informations qu’avait besoin Ibou car elle s’intéressait beaucoup.
C’était comme ça qu’ils s’étaient connus et ils avaient
entrepris une relation amoureuse qui faisait la une de leur quartier respectif.
Ils avaient noué une relation hors du commun. Ibou n’avait d’œil que pour Tina,
elle aussi ne respirait que pour Ibou. Mais cette idylle dérangeait certaines
personnes à tel point des tractations se faisaient par-ci et par-là pour
détruire cette relation.
Malheureusement les parents d’Ibou n’étaient pas enchantés
par cette relation tellement parfaite que tout le monde enviait. La mère d’Ibou
voyait en Tina une fille aux mœurs légères du fait de son accoutrement toujours
très sexy. Quand elle venait rendre visite à son âme sœur, c’est la croix et la
bannière. La maman montrait un visage de feu quand celle-ci était devant
elle ; pour la saluer seulement il fallait ressusciter Aline Sitoé Diatta
pour le faire. Tellement qu’elle ne pouvait pas digérer la fille en personne et
cela faisait du mal à la fille innocente qui n’avait fait que suivre les désirs
de son cœur. Finalement elle se demandait où se trouvait en elle cette chose
mauvaise, moribonde, exécrable, qui faisait que la maman ne pouvait pas
l’adopter. Autant de questionnements qui tourmentaient son jeune cerveau
vulnérable, s’exposant à une folie passagère qui pouvait l’anéantir à jamais.
Le papa lui en était une autre histoire, il mettait une
pression immense sur son fils afin que ce dernier puisse mettre une croix sur
la fille. Ce fut une guerre sans merci entre père et fils. Ibou n’avait plus
droit de sortir de la maison familiale à certaines heures. On lui avait coupé
le robinet pour le priver de nouveaux habits, des chaussures à la mode comme il
les aimait. A la longue il s’était réfugié du côté de son ami Matar à qui il
pouvait emprunter des habits et chaussures quand il devait se déplacer.
Son père lui répétait que cette fille n’était pas faite pour
lui car ils n’avaient pas la même éducation. Il qualifiait Tina comme si
c’était une vendeuse de charme qui n’avait aucun scrupule à se donner au garçon
en cadeau charnel. En quelque sorte, elle était mauvaise au vrai sens du terme
et qu’Ibou devait s’en débarrasser par tous les moyens.
Ce qui était grave dans tout cela c’est que les parents du
jeune homme ne connaissait rien de rien de la fille qu’ils incriminaient ni sa
famille, ni sa véritable personne. Car tout ce qui la connaissait ne comprenait
pas la cause d’un pareil acharnement sur sa personne.
Ces parents sans le savoir allaient voir leur fils exclu de
son établissement pour cause de non-paiement d’une mensualité. Eh oui, un jour
après avoir reçu de l’argent d’un montant de 75.000 F de la main de son
père, Ibou en empruntant son trajet habituel avait été dépossédé de toute cette
somme. Il était tombé des nus, il ne savait pas à quel saint se vouer tellement
il était abattu. Le dire à son père c’était peine perdue car cette période les
finances de papa n’était pas au point vert donc inutile de l’informer de la situation.
Mais heureusement Ibou avait une habitude de dire tout à sa moitié, c’était
ainsi que Tina était au courant de la situation. Comme Dieu faisait bien les
choses, la veille Tina avait tiré le jackpot dans une tontine dont elle était
adhérente ce qui lui renflouait sa tire lire d’une somme de 150.000 F. Vous
imaginez pour une telle somme détenue par une fille les idées de dépenses vont
mêmes dépasser la somme existante. Mais l’amour qu’elle avait pour Ibou n’avait
pas d’égal, c’était ainsi qu’elle avait rejoint Ibou pour lui remettre 75.000
F pour le faire sortir de se traquenard dont l’issue était introuvable pour
lui. Grace à Tina, Ibou avait pu payer sa mensualité à temps.
Je me demande qui est la mauvaise personne entre Tina, le
père d’Ibou et la mère d’Ibou, ça mérite réflexion.
A suivre ...
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