Sénégal : Pourquoi la mort du jeune Niaga Diouf.
Jeudi 22 décembre 2011 fut le jour où s’était donné
rendez-vous avec la mort le jeune Niaga Diouf à Sicap-Mermoz. Le Sénégal venait de perdre un de ses fils dans des
conditions les plus affreuses. Ce jeune citoyen a perdu la vie en monnayant sa
force physique.
A partir de cet état de
fait, on doit se demander quelle est la cause qui a emmené ce jeune homme à s’intégrer
dans un régiment de gros bras instrumentalisés pour faire peur.
Il ne faut pas nier que
pour être recruté il suffit d’être bien musclé. Et qui cherche d’hommes musclés
il suffit tout simplement de faire un tour dans les écuries de lutteurs et tu
es servi.
Vous savez pourquoi ?
Les autorités du pays n’ont pas su désamorcé la bombe que constituait le nombre
exorbitant de jeunes qui ne bénéficie pas de la manne financière que génère la
lutte.
Avec plus de 3000
licenciés, seule une centaine de lutteurs vont bénéficier de contrat de la part
des promoteurs. Quel avenir pour les autres qui n’ont pas été sollicité par les
bailleurs du secteur ?
Soit, ils se font
recruter comme vigiles
Soit, ils sont à la
merci de l’argent facile venant d’hommes politiques en quête de sécurité.
Soit, ils s’adonnent à l’intimidation
d’honnêtes citoyens en leur soutirant leur bien par le biais de leur force
physique ou d’armes blanches.
Vue la prolifération de
jeunes lutteurs, les autorités de la lutte doivent veiller à ce que les écuries
s’organisent pour qu’ils aient des fonds pouvant couvrir des salaires pour les
récipiendaires.
Sans cela on assistera à
un développement d’une certaine frange de jeunes lutteurs qu’on ne pourra plus
contrôler du fait du manque de revenus pour satisfaire leurs besoins.
Ainsi on implore le CNG de
veiller à la bonne distribution des recettes que génèrent les combats de lutte au
profit de tous les lutteurs afin de nous priver d’un autre « Niaga Diouf »
que la terre lui soit légère. Amen.
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