Sénégal : Grève des enseignants du public.

Certains enseignants du public méritent-ils leur salaire ?


L’enseignement public au Sénégal se trouve dans une zone de turbulence où la principale victime n’est autre que la classe défavorisée de la population. Seules des personnes irresponsables peuvent se permettre de jouer de l’avenir de jeunes en quête de savoir. Car si l’enseignant est conscient qu’il est la première référence de l’élève face au monde adulte, je me demande comment il supporterait une telle trahison intellectuelle de sa part.
  
On a l’impression que maintenant l’enseignement sénégalais est envahi par des gens animés par l’instinct saugrenu d’un enrichissement personnel nonobstant les résultats scolaires désastreux des élèves. D’antan seule la réussite de ses protégés faisait la gloire de l’instituteur, mais tel n’est plus le cas aujourd’hui, on sacrifie la formation de milliers d’enfants pour ses intérêts particuliers. Car toutes les revendications étalées sur la table des autorités n’ont rien à voir avec les élèves.

Ce qui est plus écœurant c’est que ces enseignants ont eu à obtenir des avantages aussi conséquents tant sur leur logement que sur leurs indemnités que leurs anciens de 30 ans n’ont jamais eu. Et contrairement, ces anciens nous ont valu beaucoup plus de satisfaction sur les résultats scolaires et surtout sur la qualité des prestations que ces enseignants éternels grévistes. Ceci nous amène à s’interroger sur les compétences réelles de ces soi-disant éducateurs car ils sont toujours absents pour exécuter leurs tâches.  

Mais il faut tout le temps s’attendre à de tels bouleversements du système éducatif du moment qu’il n’existe pas une politique d’évaluation des enseignants en corrélation à leur revenu. Imaginez dans le cas où on assistera à une année blanche qui va en pâtir, ce ne sont pas les enseignants car cela ne va pas leur empêcher de percevoir leur salaire. Par contre si 40% de leur salaire dépendaient de leurs prestations durant l’année scolaire c’est sûr ils auront à réfléchir par deux fois sur la durée de leurs contestations. Et ça serait impensable qu’ils effectuent une année morte.

Moi je ne peux pas concevoir qu’on continue à satisfaire les enseignants sur la majorité de leurs revendications et qu’on enregistre de plus en plus d’échecs scolaires. Je pourrais comprendre qu’on mette les moyens nécessaires sur une activité quelconque pour en obtenir des résultats meilleurs que ce qu’on obtenait, mais rien de tout cela. On a l’impression que l’Etat est en train de faire des investissements sur le corps enseignant sans se soucier des résultats des élèvent.

Il faut aussi noter le dénigrement de l’école publique favorisée par ces grèves incessantes des principaux acteurs de l’éducation. Si des enseignants du public mettent leurs progénitures dans le privé on mesure à combien l’école publique sénégalaise est mal perçue par les populations. Comment des enseignants peuvent-ils empêcher de pauvres enfants d’étudier alors que les siens sont bien suivis dans le privé.

On dit souvent que tout travail mérite un salaire, mais on n’a jamais dit qu’un abandon de poste mérite une rémunération. Je pense que tout salaire doit être obtenu qu’en vertu d’un rendement professionnel et non pas d’un refus d’exercer sa fonction. Si on continue de bien entretenir financièrement les enseignants sans leur exiger de bons résultats, ils feront toujours ce dont ils veulent sans se soucier du niveau des élèves. Il faut qu’on instaure des primes qui seront en rapport aux résultats des élèves. Ces gratifications permettront d’une part, d’encourager les enseignants performants à persévérer dans leurs tâches éducatives ; d’autre part de sanctionner les enseignants incapables d’améliorer le niveau des élèves.

Il est bien beau de réclamer des droits mais toutefois il est aussi primordial de s’acquitter de ses devoirs. Pensez-vous qu’il est normal que des fonctionnaires de l’Etat perçoivent des salaires sans qu’ils ne fournissent aucun travail ? Allons-nous accepter que nos enfants continuent à avoir un niveau faible à cause d’enseignants incompétents ? N’est-il pas temps de prendre les devants en appliquant des mesures contraignantes sur le corps enseignant ?

En tout cas la feuille de route du nouveau Ministre de l’éducation est interpellée pour mettre en œuvre de nouvelles modifications pour une bonne marche du système scolaire. Un pays a besoin d’une éducation de qualité pour se développer.



Des parents inquiets sur l'avenir scolaire de leurs enfants.

Des négociations pour sauver l'année scolaire en cours.



Confusion autour d'un année blanche.

Les élèves en ont ras le bol de leur abandon.

Collectif des élèves et étudiants contre la grève des enseignants.

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