Président Tanor Dieng suivez les conseils de Malick Noël Seck : il est temps de céder la place.




Céder la place quand on n’a pas atteint ses objectifs est une chose que l’africain n’est pas encore prêt à faire. L’égocentrisme a façonné nos hommes politiques de telle sorte qu’ils se considèrent toujours comme irremplaçable dans leur rôle de Leader. Reconnaître ses limites est un acte de bravoure qui peut empêcher la personne de sombrer dans un cercueil d’impopularité.

Pour se rendre compte des conséquences que peut engendrer le fait de s’agripper à un trône, il faut se pencher sur la trajectoire d’Ousmane Tanor Dieng. Nommé en 1996 comme Premier Secrétaire du Parti Socialiste sous la présidence d’Abdou Diouf, il installe le doute et le désarroi au sein du Parti. Sa nomination avait soulevé une grande suspicion sur sa légitimité ce qui avait entrainé la démission de Djibo Leyti Kâ puis celle de Moustapha Niasse.



On se demandait qu’est-ce qu’il avait de si particulier pour être le deuxième homme après le Président Abdou Diouf. Là où tout le monde attendait la promotion de Djibo Leyti Kâ, on assista à une recomposition du bureau politique sacrifiant de grands dignitaires du Parti au profit de militants attitrés de Tanor Dieng. Ayant su exploiter ses différentes positions qu’il a eu à occuper sous le régime socialiste, Tanor Dieng avait réussi à se doter d’antennes de relais sur tout le territoire national qui lui avaient permis de bien cerner son maître. Là où ses aînés avaient échoué, il y était parvenu. Il pilotait les structures du Parti à partir du Palais de la République.

Mais il ne savait pas que les sénégalais le voyaient comme un protégé du Président Abdou Diouf pour ne pas dire son fils. On disait de lui qu’il était favorisé sur tous les plans, donc il ne méritait pas une quelconque reconnaissance venant des populations. Il a été parachuté au sommet du Parti sous le nez et à la barbe de ceux qui le méritaient plus que lui. Ainsi beaucoup de sénégalais le pointaient du doigt comme étant le fruit d’une injustice caractérisée.

C’est ce sentiment de rejet qui accompagnait Tanor Dieng dans toutes ses campagnes électorales, il n’a récolté que des échecs. A chaque élection il voit sa popularité chuter de plus en plus. Dernièrement il se fait dépasser au score par Moustapha Niasse qui avait quitté le Parti à cause de lui. La logique voudrait qu’après plusieurs défaites, la personne concernée prenne son courage à deux mains pour donner la chance à une autre personne.



Mais comme dans nos Partis politiques les Chefs de Parti ont toujours le monopole des décisions à prendre, il est rare de voir des militants de la trempe de Malick Noël Seck avoir le courage de soulever la nécessité de changer de Leader. Car en décriant de tels faits on court le risque d’être exclu du Parti, ce qui démontre le caractère antidémocratique de nos Leaders politiques.  Alors qu’ils nous servent à bout de souffle d’être des combattants de la démocratie et des libertés plurielles.







Il est temps que les Partis politiques se penchent sur les durées de Mandat de leurs Leaders. Et qu’on arrête de créer des Partis unipersonnels où tous les militants suivent aveuglément le Leader charismatique. Malick Noël Seck a bien fait de sonner l’alarme car le Parti Socialiste est en train de disparaître à petit feu dans le paysage politique sénégalais. 






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