La mentalité du « grawoul »(1) et du « maasla » (2) nous a couté le « Joola » ; à quand le respect des normes légales.
Voilà Modou devant l’arrêt-car, en train d’attendre un TATA ;
pendant une trentaine de minutes, subitement en voilà un qui arrive net. Devinez
comment est le car, oui il est bondé de clients. Mais quand je vois Modou
franchir la porte en usant de toute sa force pour se frayer un passage, je suis
tombé des nues, en plus il y a deux ou plus parmi les passagers qui l’incitent à
monter. C’est là que j’ai mesuré au combien notre société est fautive sur
beaucoup d’évènements malheureux.
On n’oublie qu’on doit respecter le nombre de places
préétabli pour que le véhicule soit dans les normes de sécurité requises.
Malheureusement on a la mauvaise habitude de contourner certaines règles grâce à
la formule magique : « grawoul ». A la longue ce que nous avions considéré comme
« grawoul » est érigé en règle ce qui créera des conséquences irréparables.
Quand on voit ces cars de transport en commun rouler à travers la Capitale et sa
banlieue sans sécurité, on se demande dans quel pays sommes-nous.
Il est vraiment inimaginable de voir certains actes dans un
pays où on a eu à vivre la disparition de milliers de compatriotes lors d’une
catastrophe due au simple fait qu’on avait accepté le surnombre d’un bateau tout
juste réfectionné. Si un tel évènement ne nous fasse pas revoir nos habitudes,
il est pressent d’utiliser la manière forte pour inciter les inconditionnels du
« grawoul » ou du « maasla » à respecter les normes. Quoi qu’on dise il y en a
certains qui ne voudront toujours pas se comporter en humains mais comme des
laissés pour compte. Ces gens-là, il faudrait que tout un chacun leur rende la
vie dure pour qu’ils puissent se ranger dans la droiture et le respect de toutes
règles.
Le fait d’accepter qu’une personne fasse une chose dont on
juge anormale sans pour autant l’en empêcher relève d’une véritable méchanceté ;
alors que cet individu qui cautionne cet acte pense bien faire. Car comment
peut-on juger le comportement de celui qui laisse une quelconque personne menacé
la sécurité de plusieurs personnes pour seulement lui faire plaisir ou pour
augmenter ses recettes ? Je pense qu’on n’a pas besoin d’ajouter d’autres
arguments pour vous montrer à combien on est tous responsables sur beaucoup de
question qui mettent en danger des vies humaines.
Le « maasla » sénégalais n’a jusqu’ici fait que de nous
produire des corrompues favorisant l’anarchie. Parce que tout un chacun se dit
avoir le pouvoir de contourner les lois et règlements car il existe toujours
quelque part une place où le « maasla » viendra dicter sa loi. Tantôt ce sont
des jugements pathétiques qui ne laissent pas le sénégalais indifférent, d’autre
part ce sont des liens de parenté qui font bouleversés la cour des choses.
Chaque fois le mal est consommé sans qu’on ait à sanctionner le fautif ou bien
l’interdit est accepté sans que personne ne se mette au-devant pour s’opposer.
Si toutefois on établit des lois et des règlements et que les
citoyens n’exercent pas leur devoir ; on sera dans un Etat sans
droit.François René, vicomte de Chateaubriand disait : « C’est
le devoir qui crée le droit et non le droit qui crée le devoir. »
( (1) Ce n’est pas grave.
(2) Le fait de fermer les yeux devant un
acte à bannir.
Commentaires
Enregistrer un commentaire